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lundi 25 juillet 2011

Le niveau des eaux du Grand lac Saint-François, une problématique de grande ampleur

Le niveau de l'eau d'un lac est primordial pour la vie sur le littoral et dans le lac
Autrefois nommé Ônkobagak (qui signifie « lac relié ») par les Abénaquis, le Grand lac Saint-François est la source de la rivière qui porte le même nom. Comme il est au coeur d'un bassin versant majeur du sud du Québec, l'eau du lac est d'une importance cruciale pour les nombreuses villes et municipalités de la région, surtout depuis les 100 dernières années. Au Grand lac Saint-François (GLSF), le niveau de l’eau du lac varie grandement d’une saison à l’autre. Ce phénomène, appelé marnage, est d'une ampleur exceptionnelle au GLSF. L’hiver, le niveau du lac descend et durant l’été, selon les précipitations du printemps, il se retrouve beaucoup plus élevé par rapport à la saison hivernale. L’amplitude annuelle moyenne du marnage enregistrée pour la période de 2004 à 2008 y était de 5,08 mètres, atteignant parfois plus de 6 mètres, ce qui est énorme en comparaison avec d'autres lacs. 


Par exemple, pour le lac Memphrémagog dont le bassin versant est de 1 770 km2 et la superficie du lac est de 95 km2, on réussit à laminer les crues à l'intérieur d'une variation médiane de 0,7 m. Pour le complexe GLSF et du lac Aylmer les conditions sont sensiblement les mêmes. En effet, le bassin versant est de 1 730 km2 et l'aire totale des réservoirs est de 98,3 km2. On devrait donc normalement pouvoir laminer les crues à l'intérieur d'un marnage du même ordre de grandeur. Pourquoi est-il donc requis que la variation médiane des niveaux soit de 5,5 m, au GLSF, et de 1,6 m, au lac Aylmer ? Cela n’est pas sans conséquence pour la vie à l’intérieur et autour du lac. Plusieurs problèmes associés à ce phénomène sont observés, dont l’érosion des rives et l’endommagement des quais et autres équipements riverains.

Depuis plusieurs années, l’Association des riverains du Grand lac Saint-François (la grande Association) et le Regroupement pour la protection du Grand lac Saint-François se préoccupent beaucoup de cette problématique et en ont fait l'une de leurs grandes priorités. Le blogue de cette semaine se penche donc sur ce délicat sujet. J'ai pu d'ailleurs profiter de la collaboration de Donald Carter (ing., D.Sc.,), responsable du dossier du niveau des eaux du lac pour l'ARC.


Les variations du niveau du lac dues aux activités du barrage Jules-Allard créent beaucoup de pression sur les différentes espèces aquatiques. Lorsque le niveau du lac est bas, cela crée même une perte d'habitat pour la faune et la flore sur le pourtour du lac (puisque des zones se retrouvent à découvert une fois le niveau abaissé). 


Nymphéa, magnifique plante aquatique du GLSF (photo René Charest)
La flore est un excellent indicateur de la qualité écologique d'un milieu et protège aussi contre l'érosion. Avec le marnage, la végétation peut se retrouver enfoui sous des sédiments, son cycle de croissance devient perturbé et le gel l'affectera davantage. Il en résulte donc une perte de biodiversité, une diminution de certaines espèces au profit de certaines autres, une augmentation de l'érosion des rives et une augmentation de la turbidité de l'eau.


De plus, la reproduction des espèces peut être aussi affectée, c’est d’ailleurs le cas des dorés où les frayères sont asséchées par une diminution du niveau du lac, ce qui déshydrate les œufs. On observe par conséquent une diminution des populations de dorés et des activités récréatives de pêche dans le lac, mais il faut cependant reconnaître que le CEHQ a adapté son plan de gestion afin d’éviter l’assèchement des frayères au lac. Nous avons d'ailleurs déjà parlé de ce problème, avec notamment l'étude de M. Luc Major du MRNF dans le blogue sur l'ensemencement du doré dans le Grand lac Saint-François (voir le blogue du 13 juin dernier). 


Trois des neuf espèces d'amphibiens retrouvées au GLSF ont le statut menacées, vulnérables ou susceptibles de l’être. Le fait d’avoir ces espèces d’amphibiens au statut précaire sur le bord du lac est une bonne nouvelle : cela signifie que le lac, malgré tout, permet la présence de ceux-ci.

Le barrage Jules-Allard, reconstruit en 1986-87 et d'une longueur de 200 mètres, régule quotidiennement
le rythme de vie du Grand lac Saint-François
Pourtant, les objectifs de la régularisation du barrage Allard peuvent toutefois être perçues comme valables :
  • Assurer la sécurité des ouvrages
  • Assurer le contrôle des inondations
  • Respecter les besoins environnementaux (fraie des poissons, érosion des rives, etc.)
  • Respecter les besoins de la villégiature
  • Répondre aux besoins de production hydroélectrique
  • Assurer l’alimentation en eau potable


Au moment de sa construction en 1917, alors que l’activité économique principale de la région était la coupe forestière, le barrage Jules-Allard avait comme principal but de permettre la « drave » des billots de bois vers l’aval de la rivière Saint-François. Par la suite, avec la construction de centrales hydroélectriques en aval et les changements de moyens de transport du bois, les principales fonctions attribuées au barrage sont devenues la régularisation du débit de la rivière Saint-François pour éviter les inondations en aval et la création d’une réserve d’eau pour alimenter de petites centrales hydro-électriques. Le barrage Jules-Allard fut reconstruit en 1987 pour mieux l’adapter à sa nouvelle vocation.


Même si le Barrage Jules-Allard, via lequel le niveau d'eau du Grand lac Saint-François est contrôlé, a été inauguré en 1987 et qu'il sert entre autres à la production énergétique, il n'a fait l'objet d'aucune étude d'impact environnemental. Malheureusement, ce changement annuel du niveau de l'eau du GLSF est suffisant pour perturber la faune et la flore et ses habitats. Le marnage serait-il un mal nécessaire permettant d'atteindre les objectifs de régularisation des eaux visant la sécurité du barrage Allard et des territoires en aval du barrage ?

Si nous nous référons aux documents publiés par le Centre d'expertise hydrique du Québec (CEHQ), nous notons que le gestionnaire doit, en période estivale, respecter, dans la mesure du possible, les contraintes du tableau suivant :


La gestion actuelle des débits au barrage Jules-Allard est basée sur les résultats de l'étude de détermination des cotes de crues faite en février 2004 et aucune étude n'est postérieure à celle-ci. Dans l'étude de 2004, il y a plusieurs mises en garde à l'effet que ce barrage (le barrage Jules-Allard) est situé en amont du secteur à l'étude et que sa gestion peut influer directement sur les conditions d'écoulement observées dans le secteur étudié. De plus, il est clairement signalé qu'une modification à la gestion du barrage aurait une influence directe sur les débits et les niveaux. Ne doit-on pas conclure que l'actuelle gestion du barrage Jules-Allard est basée sur une étude qui implique une gestion particulière de celui-ci ? En d'autres mots, la gestion actuelle du barrage ne doit-elle pas calquer la gestion en vigueur lors de l'étude de 2004 ?


Le dossier du niveau des eaux du lac n’est pas facile compte tenu des attentes parfois divergentes des riverains. Toutefois, avec un peu de bonne volonté et une meilleure compréhension des phénomènes, il est possible d’atteindre des conditions qui seraient à l’avantage des tous.

Pour simplifier le problème, limitons nous à la période estivale qui peut se diviser en période «normale» et en période «exceptionnelle de crue».

En période «normale», un sondage qui n’a rien de scientifique indique que la très grande majorité des riverains du Chemin du Barrage souhaiteraient que le CEHQ maintienne un niveau qui se situerait entre :
  • le niveau normal d’exploitation (289,57 mètres)
  • les niveaux médians mensuels observés depuis 38 ans
c’est-à-dire
289,466 m en mai
289,386 m en juin
289,276 m en juillet
289, 156 m en août

Ces niveaux auraient un double avantage. D’abord, ils maximaliseraient les zones humides autour du lac où se cachent, dans les plantes aquatiques, les petits poissons pour échapper à leurs prédateurs. De plus, ces niveaux permettraient aux riverains des zones de faible profondeur d’utiliser leur bateau sans devoir se construire des quais qui peuvent maintenant atteindre 200 pieds à certains endroits ni devoir déplacer à répétition leur lève-bateau.

Sincèrement, nous ne croyons pas que le niveau demandé par les riverains du Chemin du Barrage pour les conditions d’exploitation normale cause un préjudice aux riverains des autres secteurs. Cependant, pour les périodes exceptionnelles de crue, par solidarité avec les riverains de ces autres secteurs, nous demanderons aux gestionnaires du CEHQ d’être très vigilants et de tenir compte des deux phénomènes suivants :
  • sous l’effet des contraintes tangentielles exercées par le vent, il y a une surélévation du plan d’eau dans les secteurs « sous le vent ». Par exemple, pour un fort vent soufflant de l’Ouest, le niveau d’eau sera plus élevé dans la partie Est du lac que dans la partie Ouest. Ce phénomène s’appelle la «seiche»;
  • le deuxième phénomène plus connu s’appelle les vagues.

L'ARC demande donc aux gestionnaires du CEHQ qu’en période de crue la crête des vagues sur tout le pourtour du lac demeure sous la limite des droits d’inondation du Gouvernement fixée à 290,18 mètres.

Nous croyons que nos demandes sont tout à fait raisonnables et qu’elles permettront à tous les poissons, petits et gros, de profiter pleinement de notre lac. Toutefois, il faut reconnaître que, vérification faite, c'est à l'unanimité au conseil d’administration de la Grande association, que la demande qui fut adressée au CEHQ à l'effet que le niveau estival soit maintenu à 289,2 mètres. Si ce niveau était de fait respecté, un pas déjà serait fait dans le sens des attentes d'un bon nombre de riverains.


Un barrage et un parc national
Plusieurs se demanderont comment se fait-il que le Grand lac Saint-François soit géré par un barrage puisqu'il est protégé par un parc national (le parc national Frontenac). À première vue, cela peut paraître très contradictoire, car près de 55 % des rives sont protégées par le parc national.
La vaste tourbière du Parc national Frontenac, la tourbière structurée
la plus au sud au Québec (secteur Saint-Daniel)
C'est que la limite du parc se situe à 100 mètres de la limite des hautes eaux. À ceci s'ajoute la baie aux Rats-Musqués, la baie des Sables, la baie Beaulieu, la baie Saint-Pierre, la grande majorité de la baie Sauvage et une partie de la rivière au Bluets.


Au Québec, il n'existe pas beaucoup d'endroit où un parc national et son lac subissent un tel marnage. Et d'ailleurs, selon le répertoire toponymique, le Grand lac Saint-François est un lac, non pas un réservoir (le lac existait avant le barrage). Il ne doit donc pas être géré en tant que réservoir, mais bien en tant que lac. Comme le démontre l'image suivante, prise à la Baie aux Rats Musqués (situé dans la partie nord du parc national) la variation du niveau de l'eau se fait ressentir grandement dans le parc Frontenac. La différence entre les deux moment où a été pris la photo est frappante.
Photo du haut : Baie aux Rats Musqués le 30 avril 1999
Photo du bas : Baie aux Rats Musqués le 26 avril 2000

Le Regroupement pour la protection du Grand lac Saint-François (RPGLSF)
L'un des principaux objectifs du RPGLSF (de priorité élevé) est de minimiser les impacts du marnage sur la qualité de l’eau et la biodiversité du Grand lac Saint-François. Ses cibles à moyen termes sont : d’ici 2013, un plan de gestion spécifique du barrage Jules-Allard visant à atténuer l’amplitude du marnage afin d’en minimiser les effets négatifs et un plan de travail et de financement visant la documentation des impacts du marnage sur la qualité de l'eau du GLSF.

Compte tenu de l’ampleur de la variation annuelle, les riverains du Grand lac Saint-François s’inquiètent, avec raison, de la santé de leur lac et des impacts pouvant être ressentis par les différentes composantes biologiques de son écosystème. Une profonde remise en question se doit d'être faite quant à la pratique du marnage et les répercussions qu'elle engendre, notamment au niveau de l'augmentation des concentrations de phosphore dans l'eau qui amènent la prolifération de cyanobactéries (algues bleues). Jusqu'à quel point doit-on accepter d'endommager l'écosystème d'un lac pour assurer des besoins en hydroélectricité et contrôler les inondations ?

Mélanie Jean
M. Sc. géogr.
Personne-ressource en environnement

lundi 18 juillet 2011

Concours de photos numériques pour amateurs - été 2011

L'une des magnifiques photos qui nous avait été soumise l'été dernier (photo : Jacques Ouellet)
Cette année encore, l’ARC lance son concours de photos numériques pour amateurs! À gagner : un récupérateur d'eau et un bac de compostage, d'une valeur de plus de 100 $ chacun. Ces prix sont offerts par le magasin Rona de Thetford-Mines (805 Boul. Frontenac Est, Thetford Mines, 418 338-4614).

Les deux prix, le récupérateur d'eau (à gauche) et le bac de compostage (à droite)
Deux catégories ont été retenues :
« Belles-Rives » et « Mes plus belles photos de l’année au GLSF ».

Qui peut participer ?
Tout résident du Chemin du Barrage (Saint-Joseph-de-Coleraine).

Comment participer ?
Il suffit d’envoyer un courriel à l’adresse de l’ARC suivante : photos.arcglsf@gmail.com en attachant votre ou vos photos en format jpeg (taille maximale de 700 ko) et en précisant la catégorie de photos à laquelle vous désirez participer, vos nom et prénom, numéro de téléphone, adresse de résidence ou numéro de camping sur le Chemin du Barrage de St-Joseph-de-Coleraine.

Quand participer ?
Du 18 juillet au 18 août 2011.

Publication
Les photos seront publiées sur le site web de l’ARC.
Un jury déterminera la ou le gagnant pour la catégorie « Belles-Rives » ainsi que pour celle de « Mes plus belles photos de l’année au GLSF ».

Résultats du concours 
Les noms des gagnants ou gagnantes seront annoncés le samedi 20 août 2011 lors de la journée rencontre sur le Terrain communautaire.

Conditions de participation et droits d'auteur
Le courriel avec le nom et prénom de l’auteur accompagnant chaque photographie constitue la cession, à titre gratuit et pour une durée indéterminée, d'une licence d'utilisation et de reproduction permettant à l’Association des riverains du Chemin du Barrage d'utiliser et de reproduire de quelque façon que ce soit et sur quelque support que ce soit les photographies soumises dans le cadre de ce concours, ainsi que la garantie par le participant qu'il en est le véritable auteur ou l'usager autorisé. Le nom de l'auteur sera obligatoirement mentionné pour toute utilisation de sa photographie.

Les personnes gagnantes libèrent les droits de leur œuvre et autorisent les organisateurs du concours à utiliser, dans tout message relatif au concours, le cas échéant, leur nom, photographie, image, toute déclaration relative au prix qu'ils/elles auront reçu, ainsi que leur lieu de résidence dans tout média incluant Internet sans aucune forme de rémunération. L’ARC se réserve le droit de refuser les photos qu’elle jugerait inadéquates.

La renaturalisation des rives est importante pour la qualité de l'eau du lac
Lors du concours de photos de l’été passé, plusieurs riverains étaient fiers de nous soumettre entre autres des photos de leur résidence et du lac. Cette année, l’un des volets du concours porte sur les rives du Grand lac Saint-François. Soumettez-nous les résultats en photo de la renaturalisation de votre bande riveraine!

Voici d’ailleurs un bref retour sur les résultats de l’opération « Belles-Rives » des dernières années, qui démontre à quel point ce fut un énorme succès.

L’objectif de l’opération « Belles-Rives » du Grand lac Saint-François était de renaturaliser 300 propriétés riveraines sur 5 mètres de profondeur. Cette bande riveraine, en plus d’améliorer la santé du lac, est efficace pour prévenir les algues bleues. Pour maximiser les effets du projet, les riverains participants se sont engagés à revégétaliser leurs rives sur 5 mètres de profondeur (si leur terrain le permet), à utiliser des savons à lave-vaisselle sans phosphate, et à ne pas étendre de pesticide ou de fertilisant sur leur pelouse.

Règlement 531-2009 relatif au contrôle sur la protection des plans d’eau

À une séance ordinaire du conseil de la municipalité de Saint-Joseph-de-Coleraine, tenue le 1er juin 2009, à l’hôtel de ville de Saint-Joseph-de-Coleraine a été adopté le règlement relatif au contrôle sur la protection des plans d’eau.

Ce règlement vise à protéger les rives, le littoral et les zones inondables, et à procéder à la renaturalisation des rives dégradées, décapées ou artificielles, en zone de villégiature sur tout le territoire de la municipalité.
Carole Plante, trésorière de l'ARC et co-responsable de l'opération « Belles-Rives »
Résultats de l’opération « Belles-Rives 2009 »
Pas moins de 332 participants ont renaturalisé leur bande riveraine, soit environ un terrain sur 4, un total de 19 917 arbustes ont été plantés (ce qui donne une moyenne de 60 arbustes par terrain) et la surface totale renaturalisée est de 215 000 pieds carrés.

Les terrains des participants, mis bout à bout, font 12 km, soit le quart du 48 km de rives privées que comporte le Grand lac Saint-Francois! Nous avons identifié 188 terrains prioritaires (grands terrains gazonnés jusqu'au lac) dont nous avons contacté les propriétaires en personne ou par téléphone. Environ la moitié (97) des propriétaires de ces terrains ont accepté de participer au projet.
Riverains bénévoles à l'oeuvre pour l'opération « Belles-Rives » sur le terrain communautaire
61 riverains se sont engagés à cesser l'utilisation de savons à lave-vaisselle avec phosphates, 19 riverains se sont engagés à cesser l'étendage de fertilisants sur leur pelouse, deux entreprises d'entretien de pelouse se sont engagées à cesser l'étendage de fertilisants sur les pelouses autour du Grand lac St-Francois et trois riverains se sont engagés à cesser l'étendage de pesticides sur leur pelouse.

Nous avons clôturé le budget autour de 156 000$, sans déficit et très près des estimés de départ.

Les statistiques par secteurs
Adstock: 49 participants, dont 20 prioritaires, 2 646 arbustes plantés
Coleraine: 130 participants, dont 34 prioritaires, 7 230 arbustes plantés
Total Secteur Nord: 179 participants, 9876 arbustes plantés

Lambton: 88 participants, dont 11 prioritaires, 4 881 arbustes plantés
St-Romain: 43 participants, dont 10 prioritaires, 2 905 arbustes plantés
Ste-Praxède: 26 participants, dont 10 prioritaires, 1 762 arbustes plantés
Total Secteur Sud: 157 participants, 9 548 arbustes plantés

La renaturalisation des rives est importante, car la santé du lac en dépend grandement.
Comment la bande riveraine naturelle aide à la santé du lac :
  • Elle filtre le phosphore, l’azote et d’autres polluants par les racines;
  • Elle protège contre l’érosion par les vagues;
  • Elle stabilise la rive par l’enracinement des arbres et arbustes;
  • Elle prévient l’envasement du lac;
  • Elle réduit les algues et plantes aquatiques envahissantes;
  • Elle conserve une eau claire, oxygénée et fraîche, bénéfique au lac et à la faune aquatique.
Renversement du comportement des riverains
Avant l’opération « Belles-Rives », la majorité des terrains étaient gazonnés jusqu'au lac, ce qui en faisait la norme. Suite au projet, ces terrains sont devenus minoritaires, la norme est maintenant d'avoir une bande riveraine boisée et respectueuse de l'environnement. Ceci aura un impact majeur sur le comportement des nouveaux arrivants et sur les propriétaires de terrains gazonnés jusqu'au lac qui sentent maintenant une pression sociale à renaturaliser leur rive.

Expertise acquise
Avant l’opération « Belles-Rives », très peu de gens savaient quoi planter pour renaturaliser la bande riveraine et comment le faire. Avec le quart des riverains ayant participé à la plantation cette année, l'expertise de renaturalisation est bien ancrée au Grand lac St-Francois. Un propriétaire qui souhaite renaturaliser sa bande riveraine n'a pas à chercher bien loin pour obtenir des conseils. Les centres jardins locaux qui ont participé au projet (Centre Jardin Pyrus et Serres Grondin) ont aussi acquis une grande expérience pour les plants nécessaires à la renaturalisation des rives, et pourront mieux assister les riverains dans le futur.
Une bande riveraine du Grand lac Saint-François renaturalisée
Bravo à tous ceux qui se sont dévoués pour ce projet ! Les résultats sont majeurs et leur impact sur la santé du lac se cumulera année après année ! Suite au succès de l’opération « Belles-Rives » et du concours de photos numériques de l’été dernier, l’ARC a donc décidé de récidiver avec son concours de photos en 2011 ! Montrez-nous la beauté du paysage riverain et le succès de l’opération « Belles-Rives » du Grand lac Saint-François !

Participez en grand nombre et bonne chance à tous!

Mélanie Jean

M. Sc. géogr.
Personne-ressource en environnement

lundi 11 juillet 2011

Des comportements pour un lac en santé

La qualité de l'eau d'un lac est l'affaire de tous les riverains et de leur qualité de vie
Le Regroupement des associations pour la protection de l'environnement des lacs et cours d'eau de l'Estrie et du haut bassin Saint-François (RAPPEL) met sur son site Internet plusieurs renseignements concernant la protection des milieux lacustres et les bonnes pratiques à adopter pour protéger l'environnement. J'ai choisi de vous présenter l'un des dépliants du RAPPEL, "Des comportements pour un lac en santé", car il est très instructif!

Pour assurer à long terme la qualité des eaux, il faut s'attaquer aux principales causes de sa dégradation. Deux points sont primordiaux :
  • réduire les apports de sédiments
  • réduire les apports de nutriments
Comment réduire les apports en sédiments?
  • Protéger certains milieux naturels comme les peuplements forestiers, les milieux humides et les bandes riveraines;
  • Prévoir, lors de travaux, des méthodes de contrôle de l'érosion;
  • Réduire la vitesse des embarcations à proximité des rives afin de réduire l'érosion causé par les vagues;
  • Couvrir rapidement les sols mis à nu lors de travaux;
  • Éviter de traverser les cours d'eau à gué avec des véhicules motorisés
  • Éviter de concentrer les eaux dans un canal d'écoulement. En effet, cela en augmente le débit et conséquemment, la capacité d'érosion.
Comment réduire les apports de nutriments?
  • Protéger la bande riveraine en bordure d'un lac ou d'un cours d'eau en abolissant la coupe de végétation et privilégier l'ouverture de fenêtres vertes par élagage;
  • Renaturaliser les éléments artificiels (mur de béton, enrochement, etc.) de la rive;
  • Abolir les épandages d'engrais et de fertilisants, autant biologiques que chimiques, en bordure des cours d'eau et des lacs;
  • Vérifier la conformité des installations septiques et leur entretien pour s'assurer qu'elles ne sont pas une source de pollution;
  • S'abstenir de nourrir les oiseaux migrateurs;
  • Éviter les savons et détergents avec phosphates.
Il existe une panoplie de produits détergents et il est parfois difficile de faire le bon choix
Les détergents et le phosphore
Beaucoup de progrès ont été faits pour les savons solides, liquides et les détergents à lessive. Attention, les détergents pour lave-vaisselle contiennent encore beaucoup de phosphore. En ce moment, les marques recommandables sont ElectraSol et Sunlight qui présentent des taux de phosphore d'environ 5% par rapport à leur volume. Pour vous donner une idée de l'impact, un riverain qui utilise du savon sans phosphate et qui ne fertilise pas son gazon rejettera environ 20 grammes de phosphore, tandis qu'un riverain qui utilise du savon avec phosphate et qui fertilise son gazon en rejettera 2790 grammes!

Les solutions à long terme
Il n'existe pas de solution miraculeuse pour adopter de meilleurs comportements et les solutions à long terme sont celles qui sont le plus efficaces. Conserver ou rétablir une bande riveraine, éviter l'utilisation d'engrais, bâtir des quais et des abris à bateau qui facilitent la libre circulation des eaux ou diminuer les apports de sédiments et de nutriments à la source en sont quelques exemples.

Les solutions à long terme sont préférables aux "recettes faciles", car ces dernières s'attaquent aux conséquences et non aux causes réelles du problèmes. Il s'agit de méthodes temporaires qui ne règlent pas le problème dans une optique de développement durable. De plus, les effets environnementaux de ces méthodes sont encore peu étudiés et parfois, ces méthodes ont des impacts néfastes sur l'environnement. Surtout, cela détourne les énergies investies des véritables sources du problème et, conséquemment, des solutions durables à y apporter.

La meilleure solution à long terme demeure toujours l'éducation, la sensibilisation et la formation. Faire connaître les bonnes pratiques riveraines, mettre en place des ateliers de sensibilisation et de formation stimulant la renaturalisation, fournir des guides aux utilisateurs et apprendre aux enfants à vivre en harmonie avec leur environnement.

Pour en savoir plus, je vous invite à consulter le site Internet du RAPPEL, ainsi que le site du MDDEP

Mélanie Jean
M. Sc. géogr.
Personne-ressource en environnement

Installation septique et qualité de l’eau, l’affaire de tous les riverains!


Pour le blogue de cette semaine, j’ai décidé de vous présenter un résumé de la documentation et des règlements municipaux concernant les installations septiques et la qualité de l’eau, car je suis certaine que le sujet préoccupe plusieurs d’entre vous.

Depuis l’épisode des cyanobactéries il y a quelques années, la santé des lacs et des cours d’eau du Québec est devenu un sujet très préoccupant. Cette crise «d’algues bleu-vert» a sonné l’alarme quant à l’urgence d’agir. Le phosphore étant celui qu’on a rapidement pointé du doigt et mis en cause, la réduction de son apport par les activités humaines est alors devenu l’objectif à atteindre. Les riverains tout autant que les municipalités et le gouvernement s’impliquent désormais tous ensemble dans la gestion de la qualité de l’eau. Le Grand lac Saint-François ne fait pas exception, car comme de nombreux lacs du Québec, il n’a pas échappé aux cyanobactéries!

La principale source de pollution autour d’un lac provient majoritairement des activités humaines. Les eaux usées non traitées ou traitées de façon inadéquate et déversées dans les plans d’eau sont considérées depuis plus de 30 ans comme une source de pollution et d’eutrophisation des milieux aquatiques. Les résidences isolées, qui ne sont pas raccordées à un système collectif de traitement des eaux usées, utilisent donc l’installation septique. Ce dispositif d’évacuation et de traitement des eaux usées est spécialement conçu pour les résidences isolées, soit les résidences de 6 chambres à coucher ou moins et les autres bâtiments qui rejettent exclusivement des eaux usées de nature domestique et dont le débit total quotidien est d’au plus 3 240 litres.

Selon le Règlement sur l’évacuation et le traitement des eaux usées des résidences isolées – Loi sur la qualité de l’environnement- Q-2, r.8, toutes les résidences isolées non desservies par les égoûts municipaux doivent être munies d’une installation septique conforme à ce règlement provincial.

Les installations septiques des résidences isolées (comme c’est le cas de celles des riverains du Chemin du Barrage et des autres municipalités autour du lac) traitent les eaux usées dans une perspective de protection de la santé publique et de l’environnement.

Malheureusement, on constate qu’elles génèrent des apports en phosphore dans les milieux aquatiques, et ce, d’autant plus si elles sont inadéquates ou non conformes. Les riverains ont donc la responsabilité de s’assurer que leur installation septique ne pollue pas l’environnement ou qu’elle ne constitue pas une nuisance.

Élément épurateur d'une installation septique, qui sera enfoui dans le sol
Lorsqu’elle fonctionne bien, l’installation septique reçoit toutes les eaux usées produites par un ménage (par l’utilisation des toilettes, de la douche, des éviers, du lave-vaisselle, de la laveuse, et le reste) et les traite suffisamment pour que l’effluent soit sans danger avant de retourner vers les eaux souterraines. Une installation septique est habituellement constituée d’une fosse septique et d’un sol filtrant appelé champ d’épuration. Le champ d’épuration est parfois appelé un champ d’épandage, un lit filtrant ou un tertre d’infiltration.

Dans le cas des riverains du Grand lac Saint-François, c’est l'une des installations septiques qui est présentée ci-après:


La législation
Au Québec, c'est le Règlement sur l'évacuation et le traitement des eaux usées des résidences isolées de la Loi sur la qualité de l'environnement qui détermine de façon très précise le choix et la mise en place des installations septiques. Selon ce Règlement (Q-2, r.8 a.3.), « nul ne peut rejeter ni permettre le rejet dans l’environnement des eaux provenant du cabinet d’aisances d’une résidence isolée ou des eaux usées ou ménagères d’une résidence isolée ». En clair, il est interdit de rejeter directement dans l’environnement les eaux usées provenant des toilettes, des lavabos ou de la douche d’une résidence.

Cette législation oblige les administrations municipales à appliquer ce règlement sur leur territoire. Toute personne qui a l'intention de construire une maison, d'ajouter une chambre à sa résidence ou de modifier une installation septique doit, au préalable, obtenir un permis de sa municipalité.

La Loi sur les compétences municipales (LCM) permet à une municipalité d’adopter des règlements en matière de salubrité et de nuisances. Cette loi permet ainsi aux municipalités de se donner des pouvoirs, entre autres, en matière de visite et d’enquête pour rechercher les nuisances et les causes d’insalubrité.


Il n’existe pas de droit acquis de polluer
Certaines installations ne sont pas construites selon les normes du Q-2, r.8. Par exemple, il se peut que vous ne disposiez que d’un simple puisard comme système d’évacuation des eaux usées de votre résidence isolée. Pour pouvoir conserver votre puisard, celui-ci doit avoir été construit avant le 12 août 1981, aucun agrandissement de la résidence ni modification à l'installation ne doit avoir été effectué depuis cette date et votre puisard ne doit pas constituer « une source de nuisances, une source de contamination des eaux de puits ou de sources servant à l’alimentation, ou une source de contamination des eaux superficielles » (règlement Q-2, r.8. a.2.).
Vous avez la responsabilité de vous assurer du bon fonctionnement de vos installations septiques. Pour les nouvelles constructions ou lors du remplacement de votre installation septique, vous devez :

  • Respecter les normes prévues au règlement en vigueur (règlement Q-2, r.8);
  • Présenter une demande de permis à la municipalité, comprenant entre autres une étude de caractérisation du site et du terrain naturel du site réalisée par une personne membre d’un ordre professionnel compétent en la matière;
  • Obtenir le permis de la municipalité avant de procéder aux travaux.
Pourquoi ?
Des installations septiques non conformes au Règlement (Q-2, r.8) ou mal entretenues contribuent à rejeter dans le milieu récepteur des contaminants, notamment le phosphore, qui est le nutriment responsable de l’eutrophisation des lacs et cours d’eau. Un apport important de ce nutriment dans un plan d’eau a pour effet d’accélérer l’eutrophisation de ce dernier qui peut s’observer par une prolifération d’algues, de plantes aquatiques et parfois de cyanobactéries. Les installations septiques non conformes ou mal entretenues peuvent également être la source d’une contamination bactérienne des eaux souterraines ou des eaux de puits ou de source servant à l’alimentation en eau.


Système de classification des dispositifs d’évacuation et de traitement des eaux usées
Une procédure permettant de classifier les dispositifs de traitement des eaux usées des résidences isolées en fonction de leur degré d’impact sur l’environnement a été établie par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP). Principalement, cette classification se base sur l’emplacement du dispositif par rapport au plan d’eau et la nature du terrain récepteur.

D’autres actions peuvent aussi être entreprises par votre municipalité. Non seulement cette dernière est-elle responsable de veiller à la bonne application du règlement Q-2, r8 sur son territoire, mais les modifications récentes apportées à certaines lois provinciales, notamment l’ajout de l’article 25.1 à la Loi sur les compétences municipales (L.R.Q., chapitre C-47.1), ont permis d’élargir les pouvoirs des municipalités en matière d’environnement.

25.1. Toute municipalité locale peut, aux frais du propriétaire de l’immeuble, installer, entretenir tout système de traitement des eaux usées d’une résidence isolée au sens du Règlement sur l’évacuation et le traitement des eaux usées des résidences isolées (R.R.Q., 1981, chapitre Q-2, r. 8) ou le rendre conforme à ce règlement. Elle peut aussi procéder à la vidange des fosses septiques de tout autre immeuble.

Certaines municipalités ont donc resserré leur règlementation concernant les installations septiques des résidences isolées, en prenant notamment en charge leur vidange. Aux fins du relevé sanitaire, les dispositifs d’évacuation et de traitement des eaux usées sont répartis en trois classes selon leur degré d’impact sur les eaux souterraines et les eaux superficielles de surface. Ces classes sont: A, B et C.


Les dispositifs d’évacuation et de traitement des eaux usées de classe A
Les dispositifs d’évacuation et de traitement des eaux usées de classe A sont des dispositifs qui ne constituent pas de foyer de nuisances ou de source de contamination indirecte ou directe des eaux souterraines et des eaux superficielles. Les dispositifs d’évacuation et de traitement des eaux usées de classe A sont construits dans des sols possédant les caractéristiques nécessaires pour traiter les eaux usées ou compléter le traitement d’effluents de systèmes de traitement sans sol, lors de leur infiltration dans le terrain récepteur et ce avant qu’elles ne rejoignent les eaux souterraines et les eaux superficielles. Ces dispositifs sont également bien situés par rapport à un lac ou un cours d’eau.

L’existence d’un permis municipal et de données sur les dispositifs de traitement dans les dossiers municipaux ne justifie pas l’attribution de la classe A à un dispositif d’évacuation et de traitement des eaux usées.


Les dispositifs d’évacuation et de traitement des eaux usées de classe B
Les dispositifs d’évacuation et de traitement des eaux usées de classe B sont des dispositifs qui constituent des sources de contamination indirecte. Ces dispositifs de classe B sont construits sur ou dans des sols ne possédant pas les caractéristiques nécessaires pour permettre le traitement ou compléter le traitement par infiltration des eaux clarifiées ou de l’effluent d’un système de traitement secondaire ou secondaire avancé, et ce, avant qu’elles ne rejoignent les eaux de surface et/ou les eaux souterraines. Cette classe regroupe également les dispositifs qui sont situés trop près d’un lac où d’un cours d’eau.

Bien qu’individuellement ces dispositifs semblent, à cause de leur faible débit, ne pas avoir d’impact significatif sur un lac ou un cours d’eau, l’effet cumulatif des rejets, en particulier des éléments nutritifs, entraîne une dégradation soutenue et il devient nécessaire et prioritaire de corriger de tels dispositifs si l’on veut réduire au minimum l’impact des dispositifs de traitement d’eaux usées sur les lacs et les cours d’eau. La présence de ces dispositifs représente un risque non négligeable de contamination des eaux de surface et/ou des eaux souterraines.

La détermination des dispositifs d’évacuation et de traitement des eaux usées de classe B n’est pas facile, car le degré de contamination n’est pas établi à partir d’une simple constatation, mais par une relation d’inférence aux caractéristiques minimales du terrain récepteur et de la distance qui sépare le dispositif du plan d’eau permettant d’assainir les eaux lors de leur infiltration dans le sol. Voilà l’objectif du relevé sanitaire.


Les dispositifs d’évacuation et de traitement des eaux usées de classe C
Les dispositifs d’évacuation et de traitement des eaux usées de classe C sont des dispositifs qui constituent des foyers de nuisances et/ou des sources de contamination directe de l’environnement. Ces dispositifs correspondent à l’une ou l’autre des situations suivantes:
  • absence de dispositif d’évacuation et de traitement des eaux usées;
  • déversement direct des eaux usées dans l’environnement;
  • présence d’une conduite de trop plein;
  • présence de résurgences.
La correction des dispositifs d’évacuation et de traitement des eaux usées de classe C est obligatoire en vertu du Règlement Q-2, r.8, et ce, peu importe qu’un relevé sanitaire ait contribué ou non à leur détermination.

Bien que le relevé sanitaire constitue un outil servant à mettre à jour les dispositifs d’évacuation et de traitement des eaux usées de classe C, il est surtout destiné à faire corriger les foyers indirects de contamination des eaux souterraines et des eaux souterraines et des eaux superficielles (classe B), beaucoup plus nombreux.


Critères de classification d’un dispositif de traitement des eaux usées
Pour diagnostiquer le rendement des dispositifs d’évacuation et de traitement des eaux usées selon les classes A, B et C, deux critères sont utilisés:
  • les caractéristiques du site et du sol du terrain naturel
  • l’emplacement du dispositif de traitement par rapport
Le tableau suivant résume, en fonction de chaque classe et de sa définition, les critères utilisés pour la classification ainsi que les mesures correctives :

Classe A
Classe B
Classe C
Définition
Aucune contamination
Source de contamination indirecte
Source de contamination directe
Critère de classification
Respecte les normes du terrain récepteur
Systèmes bien situés par rapport à un lac ou un cours d’eau
Ne respecte pas les normes du terrain récepteur et/ou la norme d’emplacement par rapport au plan d’eau.
Ne respecte pas les normes du terrain récepteur et/ou d’emplacement par rapport au plan d’eau
Présente des signes d’évidence visuelle de contamination :
  • absence de dispositif;
  • déversement des eaux usées dans l’environnement;
  • conduite de trop-plein;
  • résurgences.
Mesure corrective
Le Règlement Q-2, r-8 n’exige pas la reconstruction d’un dispositif d’évacuation et de traitement des eaux usées de classe A et il n’est pas nécessaire de le remplacer même si le dispositif n’est pas conforme en tout point.
Le Règlement Q-2, r-8 n’exige pas automatiquement la correction des dispositifs de classe B, mais le rendement de ces dispositifs représente une source indirecte de contamination des eaux souterraines et/ou des eaux superficielles.
La correction des dispositifs d’évacuation et de traitement des eaux usées de classe C est obligatoire en vertu du Règlement Q-2, r-8, et ce, peu importe qu’un relevé sanitaire ait contribué ou non à leur détermination.

Emplacement par rapport à un lac ou un cours d’eau
La distance entre un puits ou une source servant à l’alimentation en eau et un dispositif de traitement étanche ou non étanche ainsi que les autres normes de localisation ne sont pas prises en compte lors de la classification d’un dispositif d’évacuation et de traitement des eaux usées, puisque la classification évalue l’impact d’un dispositif sur le lac ou le cours d’eau situé à proximité.

Il faut donc connaître les caractéristiques des dispositifs de traitement des eaux usées, celles des sites et du sol des terrains récepteurs ainsi que celles relatives à l’emplacement d’un dispositif par rapport à un lac, à un cours d’eau, à un marais ou à un étang pour être en mesure de diagnostiquer la performance d’un dispositif de traitement des eaux usées.


Obligations des propriétaires (Guide de bonnes pratiques, MDDEP)
Il est important de ne pas jeter n'importe quel produit dans l'évier ou la toilette
En tant que propriétaire d’une installation septique, vous devez respecter certaines obligations afin de répondre à la réglementation en vigueur. Une installation septique bien conçue, bien installée, utilisée et entretenue de façon adéquate voit sa durée de vie optimisée tout en assurant la protection de l’environnement. Il va sans dire qu’en plus d’entraîner des impacts négatifs sur l’environnement et une réduction de la valeur de votre propriété, une installation septique défectueuse, qui doit être réparée ou remplacée, engendrera d’importantes dépenses.

Afin de favoriser le bon fonctionnement de votre installation septique et d’augmenter sa durée de vie utile, de bonnes pratiques peuvent être adoptées. Ce document vous indique vos principales obligations, les actions que vous devez entreprendre et les comportements que vous devez éviter en tant que propriétaire et utilisateur d’un dispositif autonome de traitement des eaux usées.

Les principales obligations du propriétaire d’une installation septique sont les suivantes :
  • Obtenir un permis de sa municipalité préalablement à la construction de sa résidence, d'une chambre à coucher supplémentaire ou, dans le cas d'un autre bâtiment, préalablement à l'augmentation de la capacité d'exploitation ou d'opération de l’installation. Un permis doit aussi être obtenu avant la construction, la rénovation, la modification, la reconstruction, le déplacement ou l'agrandissement d’une installation septique; 
  • S’assurer de la mise aux normes de son installation septique par un professionnel si celle-ci est une source de nuisance ou de contamination, et ce, dans les plus brefs délais; 
  • Remplacer les pièces défectueuses ou dont la fin de vie utile est atteinte; 
  • Rendre accessible la fosse septique pour en effectuer la vidange; 
  • Voir à l’entretien de son installation septique lorsque la municipalité ne le prend pas en charge. 
Bonnes pratiques à adopter à l’intérieur de la résidence
Lorsqu’ils sont acheminés dans une installation septique, certains produits sont dommageables pour le traitement des eaux usées et peuvent contaminer les eaux souterraines et les eaux de surface. Certains produits peuvent aussi augmenter la quantité de boues et de graisses accumulées dans la fosse septique, entraîner le colmatage prématuré du préfiltre et nécessiter une vidange plus fréquente de la fosse. Il est donc très important de ne pas les jeter dans votre installation septique.
La toilette doit être utilisée uniquement pour quoi elle a été conçue
Voici des exemples de produits qui ne doivent pas être jetés dans votre installation septique (ni directement dans la fosse, ni par l’intermédiaire de vos toilettes ou de vos éviers) :
  • Peintures; 
  • Produits toxiques ou inflammables; 
  • Cires à plancher, nettoyants à tapis; 
  • Produits pour déboucher les conduites; 
  • Chlores, chlorures, produits pour l’entretien d’un spa ou d’une piscine; 
  • Médicaments; 
  • Produits d’entretien ménager en trop grande quantité (il est recommandé d’utiliser des produits ménagers écologiques); 
  • Litières à chat, sacs de thé, café moulu, coquilles d’oeufs, charpies du filtre de la sécheuse et mégots de cigarettes; 
  • Journaux, essuie-tout, serviettes hygiéniques, couches et condoms; 
  • Huiles et graisses de cuisson et huiles pour le corps; 
  • Tissus et cheveux. 
En fait, il est préférable d’utiliser la toilette uniquement pour ce pour quoi elle a été conçue et de ne rien y jeter d’autre. Les papiers mouchoirs et autres déchets devraient être jetés à la poubelle plutôt que dans la toilette.

La qualité de l'eau du Grand lac Saint-François

Ce lac, qui est classé comme étant de type mésotrophe, présente certains signes d'eutrophisation. Afin de ralentir ce processus, le MDDEP recommande l'adoption de mesures pour limiter les apports de matières nutritives issues des activités humaines. Cela permettrait de préserver l'état du lac et ses usages.

Mélanie Jean

M. Sc. géogr.
Personne-ressource en environnement




mardi 5 juillet 2011

Compte-rendu de l'Assemblée générale annuelle de l'ARC du 3 juillet

Photo prise avant le début de l'Assemblée. Debout : Marcel Gaumond, président et Donald Carter, membre du comité  "Terrain communautaire du Grand lac Saint-François"

Le 3 juillet dernier avait lieu l’Assemblée générale annuelle de l’ARC, à l’hôtel de ville de St-Joseph-de-Coleraine. Pas moins de 55 membres étaient présents!

À l’ordre du jour, il y avait bien sûr plusieurs dossiers importants, dont certains prioritaires. Parmi ceux-ci, notons le Centre du terrain communautaire ainsi que le projet d’ensemencement dans le Grand lac Saint-François (GLSF). La prise d’eau de la ville de Thetford Mines, la piste cyclable et le niveau des eaux du lac (que nous avons malheureusement dû écourter par manque de temps), sont quelques-uns des points forts de l’Assemblée annuelle. J’en profiterai donc, dans le blogue de cette semaine, pour détailler les principaux points de l’Assemblée et résumer plus en détail ceux que nous avons dû écourter à cause de l’échéance très serrée que nous avions.

Nous avions aussi invité plusieurs personnes, notamment René Charest du Regroupement pour la protection du Grand lac Saint-François (RPGLSF), Luc Major et Julie Royer, biologistes du MRNF, ainsi que Roger Lamothe et Paul Addy de l’Association des riverains du Grand lac St-François (ARGLSF).

Regroupement pour la protection du Grand lac Saint-François (RPGLSF)

Après la présentation de l’ordre du jour et le mot du président, René Charest est venu nous présenter le Regroupement pour la protection du Grand lac Saint-François (RPGLSF). Ce regroupement est né d’une volonté commune d’améliorer la qualité de l’eau du GLSF et il est constitué de plusieurs organismes et associations, notamment le Parc Frontenac, l’UPA, le MAPAQ, le COGESAF, la ville de Thetford Mines, les cinq municipalités régionales et j’en passe. C’est donc dans l’optique d’augmenter la portée des actions, d’améliorer les résultats et de mettre en commun nos énergies qu’est né le Regroupement.

La mission du RPGLSF est donc :
  • Favoriser la coordination et la mise en commun des énergies et compétences des intervenants locaux et régionaux afin de favoriser et de faciliter la mise en place de projets de conservation et de mise en valeur du Grand lac Saint-François, dans une perspective de bassin versant;
  • Mettre de l’avant des projets qui permettront d’améliorer l’intégrité écologique du lac et sa mise en valeur;
  • Être le porte-parole officiel du lac.
M. Charest, après avoir résumé brièvement en quoi consistait le RPGLSF, nous a donc présenté le Plan d’intervention en développement durable au Grand lac Saint-François.

Dans la progression du Plan d’intervention, le RPGLSF a connu trois périodes depuis 2005 :
2005-2007 : création du regroupement
2007-2010 : réflexion et réalisation du plan
2010-2011 : mise en oeuvre du plan
Le Grand lac Saint-François
Le Plan d’intervention en développement durable au Grand lac Saint-François peut se résumer ainsi :
Enjeu 1 : Qualité de l’eau et biodiversité
Orientation 1.1 Assurer la qualité de l’eau du GLSF
Orientation 1.2 Protéger et restaurer la biodiversité du GLSF
Enjeu 2 : Mise en valeur économique durable du GLSF, dans le respect de sa capacité de support
Orientation 2.1 Préserver et valoriser le potentiel du GLSF pour le récréotourisme de «faible impact»
Enjeu 3 : Santé publique et qualité de vie de la population
Orientation 3.1 Protéger la santé et la sécurité du public
Orientation 3.2 Développer au sein de la population locale un sentiment de fierté et d’intendance envers le GLSF
Enjeu 4 - Mise en oeuvre et pérennité du plan d’intervention

La vision du RPGLSF résume bien les raisons d’être et les objectifs du regroupement :
« Les riverains et utilisateurs du Grand lac Saint-François bénéficient, aujourd’hui et demain, d’un lac en santé et accessible, sur lequel veille une communauté concertée et engagée en développement durable ».

Le Centre du terrain communautaire


Ensuite, l’assemblée a présentée les membres du comité responsable du projet de Centre sur le terrain communautaire soit, Pierre Bolduc (réalisation du projet et financement), Donald Carter (plan d’aménagement paysager), Normand Baker (nettoyage du terrain), Michel Sirois (reboisement) et André Pomerleau (pavillon).
De gauche à droite : Marcel Gaumond, Michel Sirois, Normand Baker, André Pomerleau, Pierre Bolduc et Donald Carter, du Comité "Terrain communautaire du Grand lac Saint-François"
En ce qui concerne le financement, Pierre Bolduc nous a expliqué qu’il en coûterait environ 150 000 $ (financé par diverses fondations, organismes et gouvernements) et 5 000 $ annuellement. Ensuite, Donald Carter a présenté à l’assemblée le plan d’aménagement paysager effectué par monsieur Edmond Rossbach, un belge habitant au Québec depuis de nombreuses années, qui a reçu beaucoup de distinction et qui a conçu entre autres le parc national Forillon et travaillé pour la Commission de la Capitale nationale (M. Rossbach apparaît sur une photo du blogue de la semaine du 20 juin: "Sondage sur le projet de Centre/Terrain communautaire du GLSF").
Le plan d'aménagement d'Edmond Rossbach
En ce qui concerne le nettoyage du terrain, Normand Baker nous a expliqué que le nettoyage commencerait bientôt, toutes les reliques de la piste d’hébertisme, qui représentent un danger, seront enlevées. Cette première phase de nettoyage se poursuivra à l’automne 2011. Pour la deuxième phase, il faudra avoir un plan définitif d’aménagement de l’ensemble du projet. Ce n’est qu’après que nous pourrons décider des opérations à effectuer, des ressources pour les réaliser et enfin de son échéancier.

Pour le reboisement du terrain, le projet va s’inspirer de l’aménagement écosystémique (état naturel de l’écosystème en limitant les impacts des perturbations humaines sur l’écosystème). Le choix des espèces à reboiser sur le terrain de l’ARC vise à rétablir les espèces présentes avant l’ère industrielle dans le paysage forestier de la région. Le choix des espèces est : le sapin baumier, l’épinette blanche ou rouge, l’lérable rouge, le mélèze laricin, le thuya occidental (cèdre), le bouleau jaune, le frêne noir et l’orme d’Amérique. Pour le pavillon du Centre, comme vous le voyez sur l’image qui suit, il sera composé d’une partie fermée et d’une partie à aire ouverte. Il sera aussi construit en respectant les normes des bâtiments écologiques.
Agrandissement du plan d'aménagement d'Edmond Rossbach, pour la section concernant le pavillon du Centre

Croquis du pavillon du terrain communautaire
Résultats du sondage sur le Centre du terrain communautaire

Puisqu’il est aussi important d’avoir l’appui des riverains du GLSF, un sondage avait été effectué auprès d’eux à la fin juin 2011. Nous avons profité de l’Assemblée annuelle pour présenter les résultats de ce sondage (50 répondants en date d'aujourd'hui).

À la question «Êtes-vous d'avis que le Terrain communautaire est un site que nous devons protéger comme espace vert, conformément aux objectifs de notre projet de Centre et aux fins que lui assigne le Ministère des ressources naturelles et de la faune?», 93,3% des répondants au sondage ont dit être «oui».

À la question «Êtes-vous entièrement d'accord avec les démarches entreprises par votre association (l'ARC) pour réaliser le projet de Centre sur le Terrain communautaire?», 97,7% des répondants au sondage on dit être «en accord».

Et finalement, à la question «Est-ce que vous considérez important que le Centre offre des activités centrées sur l'écologie, l'éducation, la communauté et la culture?», 91,1% des répondants au sondage ont dit «oui».

Pour la deuxième partie du sondage, nous demandions de mettre en ordre de priorité des activités du Centre. Les résultats donnent donc l’ordre suivant (1 étant la priorité la plus importante) :
  1. Les informations sur les mesures à prendre pour la protection de notre environnement présentées au Centre du Terrain communautaire (51%); 
  2. Les promenades sur de nouveaux sentiers balisés de la forêt du Terrain communautaire (46,6 %); 
  3. La possibilité de faire une pause lors de vos randonnées en vélo (37,7%);
  4. Les renseignements sur l'ensemble des activités culturelles et sportives de la région (37,7%) ;
  5. L'aide pratique qu'il sera possible d'obtenir de la part de la «personne ressource en environnement» au Centre du Terrain communautaire (37,7%);
  6. Les pique-niques que vous pourrez organiser entre amis ou en famille (33,3%).

Le projet d’ensemencement dans le GLSF
Pour nous expliquer les impacts de l’ensemencement de dorés dans le GLSF, nous avions invité Luc Major et Julie Royer du Ministère des Ressources naturelles et de la Faune à venir nous entretenir sur le sujet. Leur exposé fut très instructif, autant pour les membres que pour la direction. En résumé, le MRNF n’encourage absolument pas l’ensemencement de dorés dans le GLSF, car de nombreuses études nord-américaines sont venues prouver que l’ensemencement subirait un échec dans un lac comme le nôtre (notamment en raison du marnage que subit le GLSF). De plus, l’évaluation de l’impact des ensemencements qui est souvent fait à très court terme donne une fausse impression de succès.


Ce n’est donc pas le moyen privilégié par le MRNF pour rétablir la population «indigène» de dorés qui est déjà en place depuis toujours dans le lac. Au contraire, M. Major nous a même prévenus des dangers d’introduire une population «d’élevage» dans le lac, car ceux-ci pourraient venir remplacer les individus naturels. De plus, l’ensemencement de doré d’élevage peut faire diminuer la taille et/ou l’abondance de doré dans le lac, car on se retrouve avec beaucoup d’individus jeunes et peu de gros poissons plus âgés. La position du MRNF à ce sujet est plutôt d’identifier les causes responsables de la disparition et/ou de la diminution d’une espèce avant de penser à en faire l’ensemencement. Toujours selon le MRNF, l’ensemencement de doré n’est pas un outil adéquat pour améliorer ou soutenir les populations du Québec et qu’en raison de son potentiel délétère sur les populations existantes, son utilisation est même déconseillée.

Suite à cette présentation, la direction de l’ARC a donc présenté sa position sur le projet d’ensemencement :
  • Les membres maintiennent leur appui à l’égard du projet d’ensemencement de l’ARGLSF;
  • Vu l’engagement initial pris par l’ARC, lors de l’AGA 2009, d’appuyer financièrement le projet d’ensemencement, les membres recommandent de débloquer les fonds prévus comme contribution au projet pour l’année 2010 (5$/membre);
  • Les membres recommandent que l’ARGLSF renonce pour l’instant à l’ensemencement du doré et se concentre sur l’ensemencement des espèces recommandées par le MRNF;
  • À défaut de se plier à cette recommandation, l’ARC se donne le droit de ne plus contribuer financièrement au projet d’ensemencement, au cours des quatre années ultérieures du projet (2011-2014);
  • Si l’ARGLSF renonçait, conformément à la recommandation du MRNF, d’ensemencer du doré dans le GLSF et précisait dans quels tributaires du secteur nord du lac elle comptait ensemencer la ou les espèces recommandées par le MRNF, l’ARC renouvellerait alors son engagement à contribuer financièrement au projet, lors des années prévues dans le cadre de ce projet.
Ce qui précède a fait l'objet d'une proposition à l'assemblée des membres présents. La proposition fut acceptée: 51 pour, quatre abstentions.

Prise d’eau de la ville de Thetford Mines dans le GLSF
Normand Baker, porteur du dossier sur la prise d’eau de la ville dans le GLSF, est venu nous faire une résumé de la situation et nous présenter les principales étapes des travaux.
Les travaux de la conduite d'eau de la ville de Thetford Mines

Les principaux travaux autour du GLSF pour la prise d'eau

Conduite d’adduction chemin du Barrage (novembre 2010 à juillet 2011)
Conduite d’adduction Chemin du Lac-à-la-truite (mai 2011 à octobre 2011)
Conduite d’adduction Chemin du Lac Bécancour (novembre 2010 à juillet 2011)

Pour la construction du poste de pompage, voici l’échéancier :
Poste de pompage : 30 jours – novembre 2011
Puits de pompage : 87 jours – août 2011
Fondations du bâtiment : 113 jours – novembre 2011
Construction de la bâtisse du poste de pompage : 2012

Les travaux pour la prise d'eau de la ville de Thetford Mines affectent le Chemin du barrage et sa piste cyclable
Normand nous a aussi mentionné qu’il y aurait beaucoup de travaux qui serait fait cet automne, en octobre et en novembre :
Travaux de la prise d’eau immergée 90 jours – novembre 2011
Installation des pieux (possibilité de bruit) 48 jours – octobre 2011
Installation de la conduite de la prise d’eau 33 jours octobre 2011
Installation de la crépine 2 jours – novembre 2011

Installation septiques
Pour ce dossier, l’ARC appuie les mesures prise par la municipalité pour la protection du lac. En vertu du principe du «pollueur payeur», l’ARC considère qu’il est juste que les propriétaires riverains dont les installations septiques ne sont pas ou plus conformes aux normes actuelles définies par le MDDEP aient le choix entre: rendre leurs installations septiques conformes aux normes définies par le MDDEP ou à titre de compensation définie par la municipalité, se voir privés du vidange annuel gratuit auxquels ils avaient droit antérieurement.

Niveau des eaux du lac
Comme cet important dossier, chapeauté par Donald Carter, n’a pu être abordé lors de l’Assemblée annuelle par manque de temps, je vous présente ici ce dossier plus en détails (avec l’aide des documents fournis par Donald et disponibles sur notre site Internet).
Le barrage Jules-Allard, sur la rivière Saint-François et le GLSF
À la fin de mai et au début de juin, nous avons vécu un épisode de hauts niveaux du lac. Pour une représentation graphique des données de niveaux et de débits au barrage Jules-Allard ainsi que les fiches signalétiques des stations de mesures, nous vous invitons à visiter le site du Centre d’Expertise hydrique du Québec (CEHQ) en cliquant sur les liens suivants :

Niveau d'eau à la station
et
Débit à la station

Si nous nous référons aux documents publiés par le CEHQ, nous notons que le gestionnaire doit, en période estivale, respecter, dans la mesure du possible, les contraintes du tableau suivant.


Si nous considérons les 38 dernières années, les valeurs mensuelles moyennes et médianes, pour la période estivale, sont colligées ci-après. On entend par valeur médiane le niveau intermédiaire au dessous et au dessus duquel se situe un nombre égal de valeurs.

Valeurs moyennes et médianes mensuelles

                     MOIS     Niv. Moyens (m)   Niv. Médian (m)
         Avril                 287,246            287,546
         Mai                  289,316             289,466
         Juin                 289,336             289,386
         Juil.                 289,206             289,276
         Août                289,066             289,156
         Sept.               288,906             288,926

Nous remarquons toutefois qu’au cours des dernières années les niveaux observés ont tendance, suite à différentes demandes, à être légèrement inférieurs aux valeurs à long terme.
Le niveau des eaux du GLSF, un sujet préoccupant
La vie aquatique du lac s’est, au cours des années, établie aux niveaux médians à long terme du plan d’eau. Après leur éclosion, les petits poissons, pour échapper à leurs prédateurs, se cachent dans les plantes aquatiques qui croissent en périphérie du plan d’eau. Si les niveaux sont abaissés, leurs aires de protection disparaissent ainsi que leurs espérances de survie. Il semble donc illogique d’envisager simultanément un abaissement du niveau médian et l’ensemencement du lac. De plus, bien évidemment, l’abaissement des niveaux d’eau occasionne de forts désagréments aux riverains des secteurs peu profonds du lac.

D’autre part, il faut bien réaliser que les dommages aux propriétés privées ne surviennent pas lorsque les eaux sont près des niveaux médians. Ils se produisent lors d’importants rehaussements jumelés à de grands vents.

Il nous apparaît donc équitable et justifié de demander aux gestionnaires du CEHQ de viser, durant la période estivale, dans la mesure du possible, à :
  • Maintenir les niveaux médians du lac à leur valeur à long terme;
  • Atténuer les rehaussements du plan d’eau de sorte que le niveau d’attaque des vagues ne dépasse pas la cote d’inondation.
La difficile réalisation de ces deux objectifs devrait, sans brimer personne, permettre aux petits poissons et à tous les riverains de pleinement profiter du lac.

Priorités de l’ARC pour 2011-2012


Pour terminer l’Assemblée annuelle, après avoir présenté les rapports financiers, l’ARC a exposé ses priorités pour 2011-2012 :

  • Finalisation du projet «Centre du terrain communautaire du Grand lac Saint-François»
  • Adoption d’un protocole d’entente entre le « comité ad hoc » chargé de la gestion du Centre, l’ARC et la municipalité
  • Suivi attentif des conséquences des travaux de la «Prise d’eau de Thetford dans le GLSF» et du passage du trafic lourd sur le Chemin du Barrage. Demandes de réparation et de compensation en collaboration avec la municipalité de Saint-Joseph-de-Coleraine
  • Mises à jour régulières des dossiers présentés sur le site Internet de l’ARC : www.arcglsf.com


L’Assemblée fut levée à midi.